Le Taïko (太鼓 en japonais) , bien qu’assez ancien (on en retrouverait des traces dès le 6ème siècle au Japon) est aussi paradoxalement bien plus moderne qu’on ne se l’imagine dans sa forme la plus connue et populaire.
Mais qu’entend-on alors par Taïko ? Petite leçon de vocabulaire !
Il ne faut en fait pas parler de Taïko mais des Taïkos et même des Wa-Taïkos car, en soi, un Taïko désigne uniquement un tambour. Pour désigner un tambour spécifiquement japonais, on parle alors de Wa-Taïko dont il existe de très nombreuses tailles, formes et sons.
Cette fameuse date du 6ème siècle pour l’apparition du Taïko fait alors référence à des statuettes déterrées dans la préfecture de Gunma et datées de l’ère Kofun dont une montrant un joueur de tambour sanglé à son épaule. Si tout y est, il faut avouer que ça n’est pas vraiment l’image que nous avons en tête !

Pour désigner les Wa-Daïko de notre imaginaire, on parlera plutôt de Nagado-Taïko (長胴太鼓) signifiant « Tambour à corps long ». C’est, classiquement, celui que l’on retrouve sur les bornes d’arcade Taïko no Tatsujin que l’on peut voir un peu partout au Japon mais malheureusement encore trop peu en Belgique.

C’est sous ce terme de 長胴太鼓 que vous pourrez tomber sur des sites de vente japonais avec votre moteur de recherche préféré !
Sur l’image en-bas, un Nagado-Taïko, vendu pour des tailles entre 30 et 90cm de diamètre. Le plus grand ne vous coûtera que la modique somme de 55.000€. Passerelle-Japon ne vous offre malheureusement aucun code promo, si vous manquiez d’idées pour votre liste de cadeaux de Noël par contre… 😉

Cette petite leçon de terminologie finie, il est maintenant de temps de parler du Taïko comme art de la scène. Si le Taïko est employé depuis longtemps pour des rites, cérémonies religieuses, etc., les grands ensemble de Taïko n’ont pas encore un siècle.
On doit en effet presque intégralement son invention à un certain Daihachi Oguchi, batteur de formation jazz né en 1928. Par serendipité, il tomba un jour sur une ancienne partition de Wa-Taïko qu’il s’attela à restaurer et déchiffrer. C’est alors naturellement que sa formation de batteur l’aurait amené à se servir des différentes tonalités des Wa-Taïko pour recréer une formation musicale à plusieurs tambours reconstituant les différents éléments d’une batterie européenne : grosse caisse, caisse claire, etc. Le nom de cette partition par laquelle tout commença formera d’ailleurs le nom du premier groupe de Wa-Taïko qu’il fondera en 1951 et qui est toujours en activité : OSUWA DAIKO.
Bien que décédé en 2008, c’est désormais le petit fils de Daihachi Oguchi – Yamamoto Makato – qui s’attelle à maintenir l’héritage d’un Taïko plus traditionnel.
Si cet article vous a donné envie d’en savoir plus et, qui sait, de vous essayer vous-mêmes au Taïko, Passerelle-Japon organise régulièrement des ateliers Taïko en collaboration avec Maïa Aboueleze dont vous pouvez découvrir le style sur son site internet : https://www.maia-aboueleze.com/prestations-taiko.
N’hésitez donc pas à vous tenir au courant des dates sur nos réseaux sociaux !
Et juste pour rire, une dernière vidéo qui illustre bien que, quoi que l’on fasse, on trouve toujours malheureusement un Japonais meilleur que soi !

